Paris, le 10 décembre 2013

La mobilisation rapide et très forte des collègues que nous représentons ici, depuis la pétition du 24 novembre jusqu’à la grève et aux manifestations du 9 décembre, sans oublier les grèves reconduites ce jour dans quantité d’établissements, a montré sans ambiguïté la détermination de leur refus des propositions du Ministère telles que nous en avons eu connaissance depuis la réunion du 2 décembre et le communiqué du 3.

On peut en inventorier rapidement les raisons :

1) Le projet, en l’état, induit une baisse sensible des rémunérations des professeurs de CPGE. Elle est de 14 % en moyenne, ce qu’aucune profession ne pourrait accepter, et que nous refusons. Comme nous refusons la disparition des postes qu’induiraient à terme les mesures envisagées, puisque le placement de quantité de collègues en sous-service y conduira nécessairement, les heures de colles ne pouvant suffire à elles seules à compléter les services.

2) Le projet implique d’autre part une régression statutaire. Avec la disparition des articles 6 et 7 du décret de1950, le statut de professeur de CPGE à plein temps est effacé, d’autant que le calcul du service dû est réindexé sur celui des professeurs agrégés du secondaire, dont le recrutement et les missions sont pourtant différentes.

3) Le Ministère a bien proposé des mesures de compensation, mais les associations sont unanimes pour les considérer, dans leurs différents champs d’expertise, comme inopérantes pour la très grande majorité des collègues, et donc inacceptables.

4) Enfin, si l’approche du dossier par la définition du métier nous paraît évidemment pertinente, il demeure que la fiche 1 du Groupe de travail 6, telle quelle est rédigée aujourd’hui, n’est pas du tout adaptée à la spécificité du métier, dans sa diversité, des professeurs de CPGE.

Pour sortir du conflit, nous demandons le retrait de tout ce qui concerne les professeurs de CPGE dans le projet actuel.

Nous demandons que la réflexion continue au sein du GT 6, avec la participation des associations de professeurs, pour aboutir rapidement à la rédaction d’une fiche métier spécifique aux CPGE, qui confirme la place qu’elles occupent dans l’offre de formation du Ministère de l’Education Nationale, et qui fonde des articles spécifiques dans le futur décret.

Nous demandons la garantie absolue que le projet nouveau sera préparé dans le cadre d’une enveloppe budgétaire globale constante.

La Conférence des Classes Préparatoires