Chères et chers collègues,

L’APHEC et l’ensemble des associations de professeurs de CPGE réunies au sein de la Conférence des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles ont pris connaissance des dispositions envisagées par Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale dans le cadre d’une réforme des obligations de service des enseignants. Cette réforme affecterait profondément les modalités des services des professeurs de classes préparatoires et son impact en termes de réduction salariale ou de sous-services serait considérable et parfaitement inacceptable.

Cette situation inédite, où un gouvernement envisage d’amputer brutalement une partie du traitement de ses salariés et de modifier soudainement et notablement leurs statuts, suscite parmi les professeurs et en particulier les adhérents de l’APHEC, une légitime colère.

Outre le préjudice financier, les enseignants – dont on exagère à l’envi et à dessein, à partir de quelques situations particulières, le statut – sont heurtés et choqués par le peu de considération pour leur travail que traduit la brutalité du projet ministériel envisagé. Il est aussi tout à fait étonnant et regrettable que la défense d’un salaire (qui n’a pas été revalorisé depuis plusieurs années) puisse susciter le reproche de conservatisme !

Les professeurs de classes préparatoires, essentiellement agrégés et de chaire supérieure, qui ont choisi ce métier pour lequel ils se sont formés à un haut niveau, l’exercent au service de leurs étudiants et au bénéfice de la Nation. En ce jour, ils ressentent une très grande amertume et une profonde injustice face aux projets actuels du gouvernement, qu’ils ne peuvent que refuser en l’état.

Pour la Conférence des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles,


Philippe HEUDRON

Président de l’APHEC

P.S. : Une demande d’audience a été envoyée ce matin (21-11-2013) au Ministre de l’Éducation Nationale sur l’ensemble de ces sujets. Nous sommes par ailleurs en contact étroit avec nos collègues des syndicats afin de définir les meilleurs moyens d’agir au bénéfice de tous.

À titre personnel, je me félicite de la qualité des messages qui sont publiés sur notre liste de diffusion et de notre attachement commun aux valeurs de la République. Les décrets de 1950 sont l’émanation des valeurs du Conseil National de la Résistance. Ils définissent des principes qui n’ont pas pris une ride. Que certaines règles changent, que des injustices soient corrigées est sans doute nécessaire. En revanche, le mépris et la méconnaissance de notre dévouement à l’avenir de notre pays sont insupportables. Nous ne les tolérerons pas.