Didier Marteau, président du jury d’oral, après avoir excusé l’absence d’Emmanuel Combe, responsable des épreuves écrites, a dirigé la séance de présentation des épreuves d’ESH 2019.

L’épreuve écrite

Pour mémoire, le sujet de l’épreuve écrite d’ESH donné en mai 2019 était :
« Dans quelle mesure la contrainte environnementale peut-elle modifier les conditions de la croissance ? »

Conseil aux candidats : il faut veiller à bien analyser le sujet : les termes choisis ne sont pas neutres. Pour le sujet de 2019, il fallait tenir compte de l’expression «  conditions de la croissance » qui n’était pas équivalente à une formulation sur le niveau du taux de croissance ; il fallait aussi tenir compte des contraintes environnementales dues non seulement aux transformations intrinsèques de l’environnement mais aussi aux mesures prises par les politiques.

Le socle théorique mobilisable était large et les façons d’aborder le sujet, diverses, si bien qu’il n’y a eu que très peu de très mauvaises copies. La moyenne est aux alentours de 12 pour les candidats à l’ESCP. La moyenne des admissibles est supérieure à 15.
Pour les détails des attentes du jury, voir le rapport de jury et les statistiques fournies en fichiers joints.

L’épreuve orale

A l’oral le jury comporte au moins deux personnes, et l’une d’elles est un professeur de l’Université, de l’ESCP, ou de classes préparatoires littéraires BL, ou un inspecteur de sciences sociales. Comme deuxième membre du jury, en plus des catégories déjà mentionnées, il peut aussi y avoir un représentant du monde économique.
Chaque étudiant tire deux sujets et choisit celui qui lui convient le mieux : cela lui évite de n’avoir strictement rien à dire.
Le format standard attendu est de 10 minutes d’exposé, 10 minutes de questions sur l’exposé et 10 minutes de questions complémentaires, en particulier sur la micro et la macroéconomie. Mais la durée de l’exposé est modulable : il ne faut pas interrompre les candidats au bout de 10 minutes s’ils n’ont pas fini, et un exposé allant jusqu’à une quinzaine de minutes est toléré. La norme est comprise entre 10 et 12 minutes.
Dans les 10 dernières minutes il y a presque toujours des questions de microéconomie, ou de macroéconomie ; si les programmes offrent un choix plus vaste de questions de microéconomie, qui se révèlent donc plus fréquentes.

Accepter la présence de spectateurs, en nombre limité, devrait certainement devenir obligatoire pour chaque candidat lors de la prochaine session d’oraux ; pour éviter les encombrements et déplacements inutiles de spectateurs en surnombre, une préinscription informatique, sur le modèle déjà utilisé pour les oraux d’HEC est à l’étude.

Une fois dans l’Ecole

Compte tenu de l’hétérogénéité des profils d’entrée, un cours de trente heures de microéconomie est obligatoire pour tous les étudiants qui n’ont pas fait la filière ECE. Les étudiants de ECE en sont dispensés (mais peuvent y assister s’ils le souhaitent) ; ils doivent s’inscrire en revanche à un cours d’économie formalisée, choisi parmi trois thèmes : économie industrielle, économie internationale, ou économie financière.

Pour l’avenir

Il serait souhaitable de rapprocher l’enseignement de mathématiques de celui de l’ESH, en fournissant plus systématiquement qu’aujourd’hui en mathématique des notions utiles pour l’économie.
Il serait également souhaitable de mieux articuler l’enseignement d’ESH en classes préparatoires des attentes des Ecoles, qui voudraient un peu plus d’interprétation de l’économie formalisée, mais les collègues présents rappellent qu’il sera important de ne pas rebuter les étudiants, et de ne les détourner ni des classes préparatoires, ni dans celles-ci, de l’option « ESH », alors que les choix d’option en première dès cette année montrent que les mathématiques n’ont été retenues que par 60% des élèves.
La valorisation de l’enseignement d’économie formalisée pourrait passer par une épreuve supplémentaire de micro-macroéconomie à l’écrit, qui serait conçue par des collègues d’économie, et pourrait se substituer à une épreuve de mathématiques.