Plus de 500 professeurs de CPGE de toutes filières et disciplines, de Paris et de province, se sont réunis hier mercredi 4 décembre dans le grand amphithéâtre de l’ENCPB à Paris 13ème, autour des présidents des différentes associations et de représentants syndicaux du SNES et de FO.

L’APHEC était représentée par son président, Philippe Heudron.

Des différentes prises de parole des officiels et des professeurs, on peut retenir ceci :

1) Les professeurs regrettent, au début du mouvement de protestation, une impression de manque de coordination entre associations et syndicats, ainsi qu’un certain manque de clarté quant aux positions initiales de ces derniers.

2) Tout le monde souhaite un mouvement unitaire, qui rassemble non seulement les professeurs de CPGE mais également les collègues de BTS et du secondaire.

3) Cependant, au vu de l’ignorance dont le Ministre a fait preuve nous concernant, il est souhaité que soit mise en place une cellule ministérielle qui travaille en toute connaissance de la spécificité de notre pratique professionnelle.

4) La mobilisation des établissements est réelle et importante, à Paris comme en province, la plupart des collègues sont très déterminés ; le problème semble être la difficulté de communication de l’information – que pourtant les associations tentent d’assurer au mieux.

5) Il y a eu de nombreux échanges et témoignages sur les différents modes de protestation déjà pratiqués ou prévus : rétention des notes, Journée Portes fermées, boycott de salons divers et de la promotion des CPGE auprès des lycéens, blocage d’APB…

6) De nombreux professeurs de CPGE ont déjà associé leurs élèves, voire leurs anciens élèves, à leur protestation, et il devrait y avoir beaucoup d’élèves dans la manifestation du lundi 9. Il serait souhaitable que celle-ci soit nationale, mais le délai semble trop court pour organiser le transfert de tous les collègues de province – qui manifesteront donc pour certains chez eux.

7) Il faudra réfléchir tous ensemble à la suite du mouvement, et coordonner les actions.

8) Un communiqué commun aux associations et aux syndicats, dans lequel ils réclament d’être reçus conjointement par le Ministre, sera publié, exigeant le retrait du décret Peillon comme préalable à toute nouvelle négociation.

9) Le mot d’ordre de grève nationale le lundi 9 décembre est évidemment maintenu. Ce même jour le rassemblement pour la manifestation est prévu à 14 heures Place Edmond Rostand, RER Luxembourg. Le trajet dépendra du nombre de manifestants, et sera probablement connu à la dernière minute.

Les présents ont ensuite défilé calmement de l’ENCPB jusqu’à Jussieu, où la manifestation s’est dispersée vers 17 heures.

La délégation des associations et des syndicats chargée de remettre au ministère la pétition unitaire de défense des classes préparatoires a finalement été reçue, à l’issue de la manifestation, par Bernard Lejeune, Directeur-adjoint du Cabinet de Vincent Peillon, durant presque une heure et demie et pour une discussion très libre mais sans avancée notable, les intervenants n’étant pas mandatés pour négocier. La délégation a pu remettre en main propre à Monsieur Lejeune la pétition et la liste des signataires.