APHEC Forums Réforme ECG 2024 ? Privé : Statu quo + Y en math Répondre à : Privé : Statu quo + Y en math

#31395

Chers collègues

Avant tout aspect disciplinaire j’aimerais vraiment que l’APHEC affirme fermement, lors des discussions :
– qu’on ne fait pas une réforme de cette ampleur un an seulement après la précédente ;
– que les mathématiques en particulier, et la filière ECG en général, n’ont pas à servir de bouc émissaire : nous ne sommes absolument pas responsables des ratés de la réforme du bac ;
– qu’il est indécent d’essayer de nous culpabiliser en nous expliquant que nous « coûtons trop cher » alors même que, si j’en crois l’article de l’Etudiant envoyé par Marie Capobianco ce matin, un professeur de prépa de notre filière est moins payé qu’un professeur de collège allemand
– que tout projet doit se faire « à coûts constants » (et pas fortement décroissants …), donc sans perte d’heures disciplinaires et sans les suppressions massives de postes qui se profilent dans plusieurs disciplines.

Si réforme il doit y avoir, les écoles doivent se positionner clairement. L’Edhec et EML recrutent déjà beaucoup de candidats en filière scientifique (150 à l’échec cette année, quand même).

Si le Ministère veut réellement nous sauver, il doit nous permettre d’attribuer les ECTS sans être tributaires de l’Université (celle dont nous dépendons n’y met pas que de la bonne volonté, un dèmes collègues s’est quand même fait dire en commission mixte paritaire : « c’est nous qui décidons, vous n’avez pas à parler »).

Concernant maintenant les mathématiques :
– il est faux de dire que les mathématiques font fuir les élèves (chez nous la spécialité « maths approfondies » a même vu ses effectifs remonter fortement, à parité avec les maths complémentaires). Contrairement à ce que semble croire notre Ministre, il y a aussi des lycéens qui aiment les mathématiques

– mais indéniablement, la structure actuelle est peu lisible et le choix peut être facteur de stress pour les lycéens

– un Y pourrait être une solution, en reportant le choix. On pourrait adopter le faire dès le deuxième semestre de première année. Au premier semestre, conserver l’horaire de maths appliquées mais ajouter une ou deux heures de « remédiation » pour les lycéens n’ayant pas fait la spécialité maths. Cela permettrait de mettre les étudiants à niveau, en conservant l’horaire global des enseignants.

Pour moi le défaut principal du Y, c’est qu’il est facile à mettre en place dans les structures où il y a deux classes, beaucoup moins dans les structures où il y a une seule ECG. Il ne faudrait pas que cela les fragilise encore plus.

– Une autre option, serait un tronc commun correspondant au programme et à l’horaire de mathématiques appliquées, complété par deux options (comme au lycée) : « maths remédiation » (pour ceux qui n’ont pas fait spé maths au lycée) et « maths expertes » (pour le top 5…).

Le défaut de cette option, c’est : comment l’évaluer aux concours ? Il faudrait un petit coefficient modulable, que les étudiants choisiraient d’attribuer à une épreuve supplémentaire à choisir parmi plusieurs disciplines ?

– troisième option, qui a été évoquée mais pas creusée : mettre plus en valeur l’informatique, le numérique étant demandé par les écoles et porteur professionnellement. Cela « moderniserait » peut-être l’intitulé de notre filière.
Soit en alignant l’horaire de maths sur les maths appliquées (8h) plus 2 heures d’informatique, passant dans l’ORS parce qu’effectivement ce sont des vrais cours qui donnent du travail … Soit en créant une option « informatique » plutôt que « maths expertes ». Cela aurait peut-être plus de sens ?

Concernant les autres disciplines :
– ne toucher ni à la culture générale, ni aux langues
– ESH / HGG : c’est aux professeurs de la discipline de se prononcer. En ECS, jusqu’à il y a un an, il y avait une heure d’économie en option.

On pourrait imaginer ce schéma : garder les troncs communs, avec par exemple 6 heures en HGG, 6 heures en ESH, mais créer une option de 2 heures au choix entre géopolitique, économie, informatique. Cela permettrait aux élèves de choisir leur « coloration », d’avoir une structure très claire et lisible, facile à présenter, mais en touchant beaucoup moins aux horaires et aux services que ce qui est annoncé.

Cette dernière option paraît la plus équilibrée, à condition que le Ministère s’engage à la proposer dans toutes les CPGE, par souci d’équité territoriale.