Une trentaine de professeurs de langue de CPGE étaient présents à la réunion présidée par M. Keith Surridge qui a consacré la première partie de sa présentation à l’enseignement des langues à l’ESSEC.

Ce sujet avait déjà été abordé le matin en réunion plénière avec l’intervention de M. Greg Sawyer, chargé du Département d’anglais. Il a détaillé la politique renforcée en matière d’enseignement des langues à l’école dans le cadre de l’internationalisation des programmes. Des cursus spécifiques ont été créés ou renforcés comprenant 15 heures de langue par semaine et un module de civilisation. Le programme consacré au japonais est ainsi nommé IRACATA, et des élèves sont venus témoigner de la pertinence de cette approche dans leur expérience à l’étranger.

Concernant l’anglais, M. Sawyer a introduit un module en « Public Speaking », à l’origine conçu pour le MBA, ainsi qu’une « Innovation Week ». Le concours portant sur la rédaction de nouvelles en langue anglaise initié par Jason Hathaway il y a quelques années a désormais un thème annuel, « le bonheur » pour la fournée 2013. Les autres langues ne sont pas en reste avec la création d’un film par des étudiants partis en Amérique Latine et une exposition organisée par les élèves étudiant l’allemand.

Il a été rappelé que 60 % des étudiants choisissaient une troisième langue parmi huit langues proposées (hors l’anglais) et que le TOEIC était passé par tous les élèves en fin de première année. (Le score minimum exigé est de 850/990. En cas d’échec — environ 10 % —, les élèves doivent le repasser pour obtenir leur diplôme). Enfin, le GMAT est de plus en plus souvent préparé.

LE CONCOURS

L’écrit :

Chaque école conçoit et corrige une épreuve. Pour la session 2013, l’ESSEC sera chargée des traductions LV1, et HEC de l’expression écrite LV1. La réunion inter-écoles pour le choix du sujet a eu lieu courant janvier.

L’ESSEC dispose d’environ 35 correcteurs qui ont pour consigne de faire tendre la moyenne de l’épreuve vers 10. Les textes de traduction ont été tirés d’œuvres littéraires ces dernières années, mais cela n’exclut nullement qu’un texte tiré de la presse puisse également être proposé. Les correcteurs et membres du jury présents insistent sur le fait que la copie doit être lisible et engagent les professeurs de CPGE à faire recopier les devoirs indéchiffrables, dans l’intérêt même des étudiants. Les critères d’évaluation pour les réponses à la deuxième question d’expression sont l’agencement du propos, la clarté des idées ou des illustrations proposées, l’équilibre de l’ensemble, l’élégance des transitions, l’absence de redondances. La langue et le contenu comptent chacun pour la moitié de la note, 10/20.

L’oral :

LV1 : 30 min de passage, texte en français ;

LV2 : 20 min de passage, texte en langue étrangère ;

Chaque école gère ses propres épreuves. À l’ESSEC, l’oral se déroule selon trois phases :

  1. le candidat s’exprime sans interruption du jury, présente les idées du texte et propose son commentaire.
  2. Échange entre le candidat et le jury sur le texte.
  3. Ouverture sur un sujet proposé sous forme de question en rapport avec l’aire linguistique concernée. Le sujet n’est pas décidé à l’avance et peut découler de points évoqués en phases 1 ou 2.

Un tiers du temps est dévolu à chaque phase. Il est à noter que la préparation de la première partie est parfois trop écrite, et on remarque également assez fréquemment une chute du niveau en troisième partie, plus spontanée.
Il n’y a pas de questions personnelles ou de jugement sur la personnalité du candidat.

Viviane SIMPSON