Le Groupe Ouverture Sociale de la commission amont s’est réuni le 9 octobre 2007 à l’école des Mines. Le thème de cette journée était « le financement des écoles ».
La discussion porte autour du rapport du Sénat sur la diversité sociale dans les classes préparatoires, Chantal Dardelet estimant que de nombreux problèmes soulevés dans ce rapport se posent également dans les écoles. Le travail de la matinée s’effectuera en commissions (deux commissions écoles et une commission CPGE) pour travailler autour du thème: « Proposer une liste d’actions concrètes pour la démocratisation des CPGE (et des écoles) ».

I. Commission CPGE

Participaient à la commission CPGE:

  • Mme Rabate proviseur de Louis le Grand
  • Mr Bravo proviseur du lycée du Parc
  • Bruno Jeauffroy et Abdellah Bechata pour l’UPS
  • Mariette Combe pour l’UPA
  • Armelle Vanot et un de ses collègues pour le lycée Louis le Grand
  • Marylène Dudognon (APHEC)
  • Un représentant de l’UPSTI et de l’UPLS

Voici ce que ce groupe a proposé:

La commission a tout d’abord évoqué les problèmes matériels auxquels étaient confrontés les étudiants qui envisagent une classe préparatoire :

L’obligation de l’internat dans les établissements dotés d’une classe préparatoire proposée par le sénat est la bienvenue, mais ne pourra réellement fonctionner que si cet internat est ouvert pendant les week-end et les petites vacances. Deux facteurs lancent une autre piste :

    • Il est nécessaire que ces internats soient proches d’infrastructures du
      CROUS (pour les restaurants universitaires notamment)
    • Les restructurations des lycées sont financées par les régions qui n’ont
      pas toujours pour priorité la prise en charge des classes postbac.

D’où une première idée d’action concrète de la commission : Création/Réservation de résidences du CROUS pour les classes préparatoires en créant un lien étroit entre le CROUS et les classes préparatoires en ce qui concerne l’hébergement et la restauration.

Les fonds sociaux des lycées sont normalement réservés aux élèves du secondaire ; de même les assistantes sociales des lycées sont prioritairement dans les établissements pour les élèves du secondaire. D’où une deuxième piste :
La création d’un fond social pour les postbac dans les lycées, ainsi que la présence d’assistantes sociales pour les postbac (en impliquant ici également le CROUS).

Malgré le système de bourses qui existe, le cursus bac+5 effraie certains lycéens notamment en ce qui concerne le coût des études futures. La question est posée de trouver un système de bourses encore plus performant qui assurerait à un lycéen un financement satisfaisant de ses études. La troisième piste évoquée est alors la suivante :
Solliciter les grandes écoles pour qu’elles créent et gèrent une de fondation qui récolterait des fonds d’entreprise ou de fondations déjà existantes. Les acteurs des classes préparatoires seraient alors les interlocuteurs entre les grandes écoles et les lycéens qui envisagent ce cursus pour l’attribution de bourses.

Après l’aspect matériel se pose le problème de l’information des lycéens sur le cursus classe préparatoire+grande école :

  1. Les enseignants du secondaire sont eux-mêmes souvent mal informés sur ce cursus :
    Il serait souhaitable qu’une information soit effectuée directement auprès des professeurs du secondaire, en particulier à l’attention des professeurs principaux et des professeurs stagiaires.
  2. Les lycéens ne connaissent pas les métiers auxquels préparent les grandes écoles (en particulier en ce qui concerne les écoles d’ingénieur).
    Il serait donc souhaitable que les écoles soient plus présentes dans les lycées, à la rencontre des élèves, afin de leur expliquer leurs débouchés, leur formation, mais aussi pour décomplexer les lycéens face à l’image qu’ils ont des grandes écoles.

Nous n’avons malheureusement traité qu’une partie du problème, le temps étant assez limité…

II. Commissions écoles

Les deux autres groupes ont proposé différentes pistes:

    • Prêts à taux 0% pour les banques et caution de la banque ou de l’état pour les prêts.
    • Mise en place de fonds sociaux dans les écoles pour financer les études des étudiants qui en ont besoin.
    • Se pose pour les écoles qui ont des programmes d’ouverture sociale le problème du financement des études des élèves qui suivent ces programmes, notamment du financement de la classe préparatoire (recours à des cautions de banques ou d’entreprise). L’idée serait alors de créer un label commun pour tous ces programmes qui serait une garantie auprès des banques ou des entrepises (sorte de mutualisation des actions et création d’un label).
    • Création d’une « fondation des fondations » par les grandes écoles afin d’avoir une action commune auprès des entreprises, et pour gérer les « dons » d’entreprise et les répartir entre les élèves concernés dans tous les établissements scolaires. (actuellement les actions sont
      isolées, chaque école avec ses entreprises…)
      Cette fondation viserait à aider les lycéens qui en ont besoin et qui envisageraient le cursus classe préparatoire+ grande école à financer leurs études de manières satisfaisante.

Ceci rejoint la demande des classes préparatoire pour renforcer le système de bourses et donnerait en outre une lisibilité plus claire du financement possible des études en école.

La prochaine réunion du Groupe Ouverture Sociale aura lieu le mardi 4 décembre sur le thème: « Information des lycéens concernant les filières et les métiers ».