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Généralités sur les CPGE [[ Les classes préparatoires aux grandes écoles constituent des formations de premier cycle
de l’enseignement supérieur. Elles sont réparties en trois filières :

– les classes économiques et commerciales préparent aux écoles supérieures de commerce
et de gestion, au groupe des écoles nationales d’économie et de statistique et aux écoles
normales supérieures ;

– les classes littéraires préparent aux écoles normales supérieures, à l’École nationale
des chartes, aux écoles supérieures de commerce et de gestion, au groupe des écoles
nationales d’économie et de statistique et aux instituts d’études politiques ;

– les classes scientifiques conduisent aux écoles d’ingénieurs, aux écoles normales
supérieures et aux écoles nationales vétérinaires.
]]

En 2003-2004, 72 053 étudiants sont inscrits
en classe préparatoire aux grandes écoles
toutes filières confondues, en France métropolitaine
et dans les DOM. Alors que la rentrée
2002 s’était accompagnée de la plus
forte hausse depuis 1996 (+ 1,9 %), les effectifs
sont stables cette année par rapport
à la rentrée précédente. Néanmoins, cette
continuité cache des évolutions différenciées
selon les classes

Les effectifs des classes économiques
et commerciales, en nette hausse depuis
1996, date de la dernière réforme des
CPGE, diminuent sensiblement (- 1,5%).

La stabilité des effectifs des CPGE résulte
d’une augmentation en seconde année
(+ 0,2 % en classe scientifique, + 2,2 % en
classe économique et commerciale et + 0,3%
en classe littéraire), et d’une diminution globale
de – 0,5%en première année. Au sein de
cette première année, la diminution est particulièrement
nette dans les CPGEéconomiques
et commerciales (- 4,7 %) et est relativement
importante dans les CPGE littéraires(-0,9%).

Les CPGE scientifiques représentent 63 %
des effectifs globaux des CPGE, contre
22,4%pour les CPGE économiques et commerciales
et 14,6 % pour les CPGE littéraires.

CPGE Etablissements publics Etablissements privés Total général
Première année de la filière économique et commerciale 6261 2089 8350
Seconde année de la filière économique et commerciale 5723 2054 7777
Total de la filière économique et commerciale 11984 4143 16127
première année
de la filière littéraire
5761 586 6347
seconde année
de la filière littéraire
3931 263 4194
Total de la filière littéraire 9692 849 10541
première année
de la filière scientifique
19821 3131 22952
seconde année
de la filière scientifique
19378 3055 22433
Total de la filière scientifique 39199 6186 45385
Total des effectifs des CPGE 60875 11178 72053

Effectifs de la filière économique et commerciale

Voies de CPGE 1ère année Etablissements publics Etablissements privés Total général
Prépa. économiques et commerciales opt. scientifique 2939 932 3871
Prépa. économiques et commerciales opt. économique 2008 1135 3143
Prépa. économiques et commerciales opt. technologique 500 22 522
ENS Cachan section D1 (Économie et droit) 384 0 384
ENS Cachan section D2
(Économie et méthodes quantitatives de gestion)
430 0 430
Total première année 6261 2089 8350
Voies de CPGE 2de année Etablissements publics Etablissements privés Total général
Prépa. économiques et commerciales opt. scientifique 2735 919 3654
Prépa. économiques et commerciales opt. économique 1793 1114 2907
Prépa. économiques et commerciales opt. technologique 434 21 455
ENS Cachan section D1 (Économie et droit) 253 0 253
ENS Cachan section D2
(Économie et méthodes quantitatives de gestion)
326 0 326
ENS Cachan section D1 en 1 an (prépa pour STS) 106 0 106
ENS Cachan section D2 en 1 an (prépa pour STS) 76 0 76
Total seconde année 5723 2054 7777

Profils des élèves entrants en CPGE

  • Composition sociale

Les appartenances sociales des bacheliers
technologiques entrant en CPGE sont également
différentes de celles des bacheliers
généraux. Alors que 48,2%des lauréats généraux
intégrant une CPGE sont issus d’un
milieu favorisé, ils ne sont que 24,5%parmi
les bacheliers technologiques. La majorité
de ces derniers (43,7 %) proviennent d’un
milieu intermédiaire. Ils sont également plus
nombreux à appartenir à un milieu défavorisé
(27,7%contre 11,7%chez les bacheliers
généraux). Enfin, 4,1 % d’entre eux ont des
parents enseignants (12,2%chez les bacheliers
généraux). Toutefois, si la proportion de
bacheliers technologiques d’origine sociale
intermédiaire reste la même entre la population
des bacheliers et celle des nouveaux entrants
en CPGE, ceux issus de milieu
défavorisé sont moins nombreux tandis que
ceux issus de milieu favorisé le sont plus.

  • L’internat

En 2003, 21,3%des préparationnaires sont
hébergés en internat. La proportion d’internes en CPGE
augmente constamment depuis
le début des années 90 : en 1991-1992, ils
n’étaient que 19,5 %. Le fait d’être interne
dépend de plusieurs facteurs qui peuvent
être liés entre eux et dont le poids peut varier
au cours du temps. Les
facteurs liés à l’attribution d’une place en internat
peuvent être relatifs aux caractéristiques
socio-démographiques des étudiants, comme
l’appartenance sociale, le sexe, l’éloignement
du domicile des parents ou aux caractéristiques de la classe préparatoire,
comme la filière
suivie.

L’attribution d’une place en internat est
avant tout liée aux besoins de logement rendus
plus forts lorsqu’un étudiant étudie dans
une CPGE située dans un département différent
de celui de la résidence de ses parents.
Plus précisément, « toutes choses égales
par ailleurs », la probabilité de loger en internat
pour un étudiant dont les parents habitent
dans un département autre que celui de
l’établissement scolaire est 3,4 fois plus élevée
que celle d’un étudiant dont le foyer familial
et le lycée d’accueil sont dans le même
département. L’accès accru des « étudiants
étrangers » (étudiants de nationalité étrangère
n’ayant pas obtenu leur baccalauréat
en France) aux places d’internat s’inscrit
dans la même logique : ils ont 1,5 fois plus
de chances d’être internes que les autres
préparationnaires.

Les filles sont moins présentes que les garçons
dans les internats : « toutes choses
égales par ailleurs », un garçon a 1,4 fois
plus de chances d’être hébergé en internat
qu’une fille. Toutefois, la part de filles sur
l’ensemble de la population d’internes en
CPGE croît demanière continue : elles représentent
32,6%des internes en 2003 contre
19,1 % en 1991. En 2003, 16,4 % des filles
en CPGE sont internes contre 24,7 % des
garçons. En 1991, on comptait alors une fille
sur dix pour deux garçons sur dix internes.
Néanmoins, cette croissance résulte davantage
de l’évolution de la structure par sexe
des préparationnaires. Les jeunes femmes
sont de plus en plus nombreuses en CPGE
(+ 13,8 % entre 1991 et 2003) alors que le
nombre de jeunes hommes recule (- 9,1 %
entre 1991 et 2003) et, parallèlement, le
nombre total de lits qui leur sont réservés
dans les lycées ayant des CPGE ne cesse de
croître. Ainsi, la condition des filles face à
l’internat relativement à celle des garçons
s’est améliorée depuis 1991 mais demeure
inégale : le rapport des chances entre les
garçons et les filles est passé de 2,9 en 1991
à 1,7 en 2003 (cela signifie par exemple
qu’en 1991, le fait qu’un garçon soit interne
et pas une fille est une situation qui a 2,9 fois
plus de chances de se produire que l’inverse
(la fille étant interne et pas le garçon)).

L’attribution est également liée à l’appartenance
sociale de l’élève. Les étudiants de
milieu défavorisé sont davantage internes.
Ainsi, ce sont les étudiants de milieu populaire
qui accèdent relativement le plus à
l’internat, suivis de ceux de milieu intermédiaire
puis enseignant et enfin supérieur. Un
étudiant d’origine sociale défavorisée a
1,9 fois plus de chances d’être interne qu’un
étudiant issu d’un milieu supérieur « toutes
choses égales par ailleurs ». La nouvelle procédure
d’admission en CPGE semble avoir
accentué la tendance : les écarts entre les
probabilités liées respectivement au milieu
supérieur d’une part et au milieu populaire et
intermédiaire d’autre part se sont particulièrement
creusés cette année.

La probabilité d’être interne varie suivant la
filière à laquelle est inscrit l’étudiant. Ce
sont les scientifiques qui ont la probabilité la
plus élevée, suivis de loin des littéraires puis
des élèves en voie économique et commerciale.
Un préparationnaire scientifique a
1,8 fois plus de chances d’être interne qu’un
préparationnaire littéraire et 2 fois plus de
chances qu’un préparationnaire économique
d’être interne « toutes choses égales par
ailleurs ».