Sommaire:
- Généralités sur les CPGE
- La nouvelle procédure d’inscription en CPGE
- Les effectifs de la filière économique et commerciale
- Profil des élèves
- Passage de première en seconde année de CPGE
Généralités sur les CPGE
[[Les classes préparatoires aux grandes écoles constituent des formations de premier cycle de l’enseignement supérieur. Elles sont réparties en trois filières : - les classes économiques et commerciales préparent aux écoles supérieures de commerce
et de gestion, au groupe des écoles nationales d’économie et de statistique et aux écoles
normales supérieures ; - les classes littéraires préparent aux écoles normales supérieures, à l’École nationale
des chartes, aux écoles supérieures de commerce et de gestion, au groupe des écoles
nationales d’économie et de statistique et aux instituts d’études politiques ; - les classes scientifiques conduisent aux écoles d’ingénieurs, aux écoles normales
supérieures et aux écoles nationales vétérinaires.]]
Avec 73 150 étudiants inscrits, les classes
préparatoires aux grandes écoles affichent
cette année leurs effectifs les plus élevés
depuis la réforme de 1995. Ceux-ci sont en
hausse de 1,5%par rapport à l’année 2003-2004 . Néanmoins, cette croissance
n’est effective que dans les classes du
secteur public (+ 2,1 %) : le nombre d’étudiants
dans le secteur privé recule de 2 %.
Les évolutions sont également contrastées
selon les filières et suivent globalement les
tendances amorcées l’année précédente.
La
baisse des effectifs dans les classes économiques
et commerciales s’accentue : – 2,1%
par rapport à 2003. Il s’agit de la deuxième
année consécutive de diminution contrastant
avec l’augmentation générale entre
1996 et 2002. Cependant, seules les classes
de deuxième année ressentent cette baisse,
faisant écho à celle qui s’est produite dans
les classes de première année l’année précédente.
Les effectifs de ces dernières augmentent
faiblement cette année (+ 0,5%par
rapport à 2003).
La filière technologique ECT
(« Économique et commerciale option Technologique
») présente une évolution d’effectifs
particulièrement élevée avec + 5,7 % par rapport
à 2003.
CPGE | Etablissements publics | Etablissements privés | Total général |
Première année de la filière économique et commerciale | 6 343 | 2 049 | 8 392 |
Seconde année de la filière économique et commerciale | 5 468 | 1 932 | 7 400 |
Total de la filière économique et commerciale | 11 811 | 3 981 | 15 792 |
première année de la filière littéraire |
6 000 | 575 | 6 575 |
seconde année de la filière littéraire |
3 989 | 324 | 4 313 |
Total de la filière littéraire | 9 989 | 899 | 10 888 |
première année de la filière scientifique |
19 943 | 2 988 | 22 931 |
seconde année de la filière scientifique |
20 436 | 3 100 | 23 536 |
Total de la filière scientifique | 40 379 | 6 088 | 46 467 |
Total des effectifs des CPGE | 62 179 | 10 968 | 73 147 |
La nouvelle procédure d’admission en CPGE
À la rentrée 2003, a été mise en place une nouvelle procédure
d’admission en classes préparatoires aux grandes écoles. L’objectif
de cette nouvelle procédure informatisée via Internet est à la fois de
faciliter les démarches d’inscription, d’assurer une meilleure lisibilité
générale du dispositif et de mieux remplir les classes afin de
garantir aux écoles un recrutement de qualité et numériquement
suffisant.
Cette procédure s’applique aux établissements publics et privés
sous contrat relevant du ministère de l’Éducation nationale, du ministère
de l’Agriculture et du ministère de la Défense. Elle ne concerne
pas les cycles préparatoires intégrés ni les classes
préparatoires ATS. Elle se déroule en trois étapes principales : inscription
par Internet, consultation des propositions d’admission
puis inscription administrative dans l’établissement d’accueil (pour
plus d’informations, voir le Bulletin Officieln°43 du 21 novembre
2002.
note d’information 05-22 Page 6
Les effectifs de la filière économique et commerciale
Les effectifs des trois filières
(scientifique, économique et commerciale,
littéraire) s’accroissent, surtout ceux des
classes économiques et commerciales
(+ 5,7 %), notamment en première année
(+ 8 %). La hausse est particulièrement forte
dans la section « ENS Cachan section D1 »
(+ 26,6% en première année et + 19,1% en
seconde année). Seules les préparations
des classes économiques option technologique
(+ 0,5 %) en première année et
option scientifique en seconde année se
stabilisent.
Voies de CPGE 1ère année | Etablissements publics | Etablissements privés | Total général |
Prépa. économiques et commerciales opt. scientifique | 2 952 | 909 | 3861 |
Prépa. économiques et commerciales opt. économique | 2120 | 1111 | 3231 |
Prépa. économiques et commerciales opt. technologique | 523 | 29 | 552 |
ENS Cachan section D1 (Économie et droit) | 371 | 0 | 371 |
ENS Cachan section D2 (Économie et méthodes quantitatives de gestion) |
377 | 0 | 377 |
Total première année | 6 343 | 2 049 | 8392 |
Voies de CPGE 2de année | Etablissements publics | Etablissements privés | Total général |
Prépa. économiques et commerciales opt. scientifique | 2600 | 832 | 3432 |
Prépa. économiques et commerciales opt. économique | 1684 | 1081 | 2765 |
Prépa. économiques et commerciales opt. technologique | 386 | 19 | 405 |
ENS Cachan section D1 (Économie et droit) | 280 | 0 | 280 |
ENS Cachan section D2 (Économie et méthodes quantitatives de gestion) |
338 | 0 | 338 |
ENS Cachan section D1 en 1 an (prépa pour STS) | 124 | 0 | 124 |
ENS Cachan section D2 en 1 an (prépa pour STS) | 56 | 0 | 56 |
Total seconde année | 5468 | 1932 | 7400 |
Profils des élèves entrants en CPGE
20,8 % des bacheliers S 2004 entrent en
CPGE, soit une croissance de 0,2 point par
rapport à 2002. En outre, ils s’orientent plus
souvent vers des CPGE scientifiques (16,5%
des bacheliers S entrent en CPGE scientifique
contre 16,1 % en 2002) au détriment notamment
des CPGE économiques et commerciales
(le flux d’entrée des bacheliers S dans ces
CPGE diminue de 0,3 point entre 2002 et 2004).
À l’inverse, les bacheliers ES intégrant une
CPGE sont en moindre proportion (5,8 %
contre 6%en 2002). Quant aux bacheliers L et
technologiques, leurs taux d’inscription en
CPGE restent stables par rapport à 2002, aux
niveaux respectifs de 7,5%et 1,1 %.
- Composition sociale
La composition sociale des filières des CPGE
de première année est très variable.
Un premier groupe de
filières se distingue par une présence accrue
d’étudiants d’origines sociales les moins favorisées
par rapport à l’ensemble des CPGE.
Ce sont les classes « technologiques » (qui
s’adressent à des bacheliers technologiques)
: ECT (Économie et commerce option
technologique), TSI (Technologie et sciences
industrielles), TPC (Technologie, physique,
chimie) et TB (technologie et biologie).
Cependant, en comparant la situation au vivier
des admis au baccalauréat technologique,
le passage du bac vers ces classes s’est
tout de même accompagné d’une sélection
des individus des milieux sociaux les plus
favorisés : les CPGE technologiques comptent
certes plus d’étudiants de milieux modestes
que dans les autres CPGE mais, dans
une moindre mesure, que parmi l’ensemble
des bacheliers technologiques. Le second
groupe est composé des classes « générales
» et se distingue par une plus grande représentation
d’étudiants d’origines sociales
les plus favorisées. Cette caractéristique se
retrouve dans les classes littéraires, la
classe ECS (Économie et commerce option
scientifique) et la classe ENS CachanC (Arts,
création industrielle). Les autres classes
économiques et scientifiques sont plus
proches de la moyenne.
Le second facteur discriminant oppose d’un
côté les classes littéraires et la classe
ENS Cachan C qui se démarquent par un
taux d’étudiants de milieu enseignant relativement
plus élevé que l’ensemble des classes,
et, de l’autre, les classes économique
ECS, ECE (Économie et commerce option
économie) et ENS Cachan section D1 qui se
caractérisent parallèlement par un taux
d’étudiants de milieu supérieur relativement
plus élevé que l’ensemble des classes.
Le
profil des classes scientifiques
MPSI
(Maths, physique, sciences de l’ingénieur),
PCSI (Physique, chimie, sciences de l’ingénieur),
PTSI (Physique, technologie, sciences
de l’ingénieur) et BCPST (Biologie, chimie,
physique, sciences de la Terre) ainsi que la
classe ENS Cachan section D2 sont plus proches
de la moyenne.
Passage de première en seconde année de CPGE
Parmi l’ensemble des étudiants inscrits en
première année de CPGE à la rentrée 2003
dans des établissements publics ou privés
sous contrat du ministère de l’Éducation
nationale, 73,7 % ont continué en CPGE en
2004-2005.
Les taux de sortie chez les préparationnaires
des voies scientifique et économique sont
proches, respectivement 22,9 % et 21 %.
Près de 56 %
des étudiants qui quittent leur CPGE en première
année vont à l’université, 18%en IUT,
3 % en STS et 23 % dans d’autres cursus
(écoles de commerce, écoles d’art et d’architecture,
etc.). Par rapport à l’ensemble des
filières bac + 1 du supérieur, les CPGE se caractérisent
par un taux de d’abandon en
deuxième année moins élevé que la
moyenne et par un taux d’arrêt d’études quasi
nul (contre 6,5 %d’arrêt sur l’ensemble des
filières bac + 1).
- Situation en 2004-2005 des étudiants en première année de CPGE en 2003-2004
Type de classe préparatoire |
Effectif | % seconde année CPGE | Autre CPGE | sortants |
ECS | 3715 | 81,1 | 0,9 | 18,0 |
ECE | 2869 | 78,7 | 0,4 | 20,8 |
ECT | 522 | 72,6 | 0,6 | 26,8 |
Cachan D1 | 384 | 67,7 | 0,5 | 31,8 |
Cachan D2 | 382 | 68 ,1 | 0,5 | 31,4 |
Total première année CPGE économique et commerciale |
7920 | 78,3 | 0,6 | 21,0 |
Total première année littéraire | 6246 | 53,8 | 0,8 | 45,4 |
Total première CPGE année scientifique |
22207 | 75,6 | 1,5 | 22,9 |
Lecture : 522 élèves étaient inscrits en première année de CPGE ECT (économique et commerciale voie technolgique) pendant l’anné scolaie 2003-2004, 72,6% d’entre eux sont inscrits dans une seconde année de CPGE correspondant à leur filière en 2004-2005
L’abandon en première année de CPGE
est corrélé à la filière d’inscription (scientifique,
littéraire ou économique et commerciale).
Si une analyse « toutes choses
égales par ailleurs » sur l’ensemble des étudiants
en CPGE vient confirmer l’impact de la
filière d’inscription et nous apprend qu’un étudiant
en première année de CPGE littéraire a
2,5 fois plus de risques de quitter sa CPGE
qu’un étudiant en sciences et, 3,8 fois plus
qu’un étudiant en économie et commerce,
elle indique également que d’autres facteurs
entrent en jeu, liés notamment aux caractéristiques
socio-démographiques et
scolaires.
Il apparaît, en outre, que leur nature
et leur puissance d’impact diffèrent nettement
d’une filière à l’autre.
Ainsi, le « retard » ou non scolaire s’avère
Cet
effet est le plus intense dans les classes
scientifiques. De plus, il apparaît que les étudiants
« en avance », inscrits dans les classes scientifiques
ainsi que dans les classes économiques
et commerciales, continuent davantage leur
cursus que leurs homologues « à l’heure » ou
« en retard », alors que l’on ne note aucune
différence significative pour ces deux profils
dans les formations littéraires.
Être interne réduit les risques de sortie en
première année dans les filières scientifique
et littéraire (un interne a globalement
1,3 fois plus de chances de rester en CPGE la
deuxième année qu’un non-interne)mais n’a
pas d’impact dans la filière économique et
commerciale.
Alors qu’elle n’a pas d’effet dans les classes
économiques et commerciales, l’appartenance
sociale intervient parmi les facteurs
de sortie dans les classes littéraires et scientifiques.
- Impact des différentes caractéristiques des étudiants
sur leur probabilité de quitter les CPGE en première année Effet marginal par rapport à la situation de
référence (en %)
Facteurs | Filière scientifique |
Filière littéraire |
Filière économique et commerciale |
Probabilité de quitter les CPGE dans la situation de référence (en italique) : |
18,1% | 36,8% | 14,5% |
Sexe | |||
Garçon | Réf | réf | réf |
Fille | 5,4 | ns | ns |
Nationalité | |||
Français | Réf | réf | réf |
Etranger | 3,7 | ns | ns |
Appartenance sociale | |||
Milieu supérieur | Réf | réf | réf |
Milieu intermédiaire | 2,2 | Ns | ns |
Milieu populaire | 2,4 | 6,0 | ns |
Milieu enseignant | 0,0 | ns | ns |
Age | |||
A l’heure | Réf | réf | réf |
En avance | -5,1 | Ns | -2,5 |
En retard | 17,6 | 11,1 | 5,8 |
Baccalauréat | |||
S | Réf | réf | réf |
L | 24,2 | Ns | 7,0 |
ES | 12,9 | 15,8 | 2,9 |
Technologique | 2,6 | ns | ns |
internat | |||
Non | Réf | réf | réf |
oui | -2,4 | -4,6 | ns |
Établissement d’inscription (*) | |||
2eme Quartile | Réf | réf | réf |
1er quartile | -7,2 | -12,6 | -6,8 |
3eme quartile | 4,2 | 8,9 | 6,1 |
4eme Quartile | 10,8 | 27,1 | 17,2 |
ns : variable ou modalité non significative au seuil de 5 %.
(*) Les établissements ont été regroupés dans des groupes de taille égale en fonction de leur taux de sortants en
première année. Ainsi, parmi les 97 établissements dispensant des CPGE économiques et commerciales, le
premier quartile est constitué des 24 établissements ayant les taux de sortants en première année les plus faibles.
Lecture : en classes préparatoires littéraires, l’appartenance sociale, l’âge, le baccalauréat obtenu, le statut
d’interne et l’établissement d’inscription influent sur la probabilité de sortie en première année alors que le sexe
et la nationalité n’ont pas d’effet. Dans ces classes, la situation de référence est celle d’un étudiant de première
année de milieu supérieur, « à l’heure », détenant un bac S, non interne et inscrit dans le deuxième quartile des
établissements ayant les taux de sortants les plus faibles. La probabilité pour un étudiant dans la situation de
référence de quitter sa CPGE est de 36,8 %. « Toutes choses égales par ailleurs », un élève issue du milieu
populaire a plus de risques de quitter sa CPGE : la probabilité associée est supérieure de 6,0 points à celle d’un
élève issu de milieu supérieur (situation de référence).