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  • en réponse à : Privé : Retour du salon de l’Etudiant #31510

    Chers collègues
    retour du Salon de l’étudiant également. Force est de constater que les lycéens ne comprennent rien à notre maquette. Ils sont demandeurs de conseils pour le choix des maths, mais il reste un vrai problème avec éco/géopo : la moitié des lycéens de terminale que j’ai rencontrés pensent encore qu’il faut avoir suivi la spécialité au lycée.
    En revanche ils apprécient pleinement d’être libres dans leurs choix, mais aimeraient que ce choix soit repoussé.
    Enfin la question qui revient souvent est « est-ce que vous proposez les 4 parcours ».

    Je suggère :
    – de camper sur la position « il faut nous donner du temps avant de pouvoir faire un bilan, on ne change pas tout au bout d’un an »
    – de rappeler que nous ne sommes pas responsables des ratés de la réforme du lycée
    – de proposer que, partout où c’est possible (deux classes d’ECG dans la même ville), les classes soient regroupées par deux dans un même établissement : proposant les 4 parcours les seront alors bien plus attractives qu’en restant isolées
    – d’envisager une évolution vers plus de clarté et de lisibilité, repoussant les choix à faire : soit un « Y », soit la proposition qui a été faite d’un seul cursus en mathématiques mais avec une option « maths expertes », et incluant les heures d’informatiques. Même chose pour AEH/HGG : pourquoi pas une découverte des deux disciplines avec Y en janvier, ou imaginer remplacer les 8h (AEH) ou 7h (HGG) actuelles par le choix entre « majeure AEH » : 6h AEH+2h HGG, ou « majeure HGG » : 6h HGG+2h AEH. C’est une simple suggestion, les collègues des deux disciplines seront plus à même que moi d’imaginer une maquette pertinente. Beaucoup de lycéens aimeraient en effet suivre les deux enseignements.

    Deux conditions cependant pour envisager cette évolution :
    1) nous laisser le temps
    2) il faut exiger une réforme à services constants, sans casse sociale.

    Il y aura sans doute un chantage sur le thème « si vous ne vous réformez pas, on fermera les plus petites classes » mais ne nous leurrons pas, avec le schéma proposé, les « petites » classes seront fermées de toute façon.

    Cordialement
    MIREILLE DE GRANRUT

    en réponse à : Privé : Retour du salon de l’Etudiant #31459

    Chers collègues

    Michel CAMOS soulève un point important, celui de l’attente des étudiants, des points forts et valorisantes des CPGE, et celui des débouchés (cela fait trois points, mais liés).

    Nous devons demander que les écoles soient représentées dans le comité de pilotage, et qu’elles apportent un discours clair, c’est le premier point. A l’annonce de la réforme actuelle certaines écoles du top 5 avaient dit : « si vous affaiblissez la formation en maths, on ira chercher les élèves ailleurs » (150 places à l’Edhec offertes en juin aux élèves des filières scientifiques, pareils à EML). Sans focaliser sur les maths, si la réforme proposée incite les écoles à aller chercher les préparationnaires en khâgne et en prépas scientifiques, en nous enlevant des places aux concours, cela ne va pas vraiment augmenter notre attractivité.

    Augmenter nos débouchés est une très bonne idée. Il faudrait réfléchir à des pistes en ce sens :
    – IEP
    – écoles de journalisme
    – écoles militaires : actuellement elles ne recrutent que sur un des 4 parcours, il faut qu’elles s’ouvrent à l’ensemble des ECG
    – poursuite d’étude en L3 : fluidifier la poursuite d’études dans plusieurs filières, manière de reconnaître notre pluridisciplinarité ; le droit pourrait être ajouté (après tout Skema propose bien un double diplôme avec entrée directe en L3).

    Attractivité auprès des élèves : lors d’un échange informel avec quelques étudiants, il est apparu clairement (à mon grand regret) que la maquette actuelle ne leur plaît effectivement pas et qu’ils auraient préféré faire leur choix plus tard en prépa (le Y), ou pouvoir choisir une spécialité ou une option, car ils fonctionnent ainsi depuis la première et se sont habitués à un fonctionnement plus consumériste. Je renouvelle donc ma proposition d’une option « légère » (une option de 2 ou 3 heures) comme contre-proposition aux deux spécialités de 5 heures), pour introduire ce choix tardif sans toucher fondamentalement au tronc commun.

    Mais toujours en refusant une réforme précipitée, décidée avant même d’avoir pu faire un vrai bilan de l’actuelle.

    Cordialement
    MIREILLE DE GRANRUT

    en réponse à : Privé : Statu quo + Y en math #31395

    Chers collègues

    Avant tout aspect disciplinaire j’aimerais vraiment que l’APHEC affirme fermement, lors des discussions :
    – qu’on ne fait pas une réforme de cette ampleur un an seulement après la précédente ;
    – que les mathématiques en particulier, et la filière ECG en général, n’ont pas à servir de bouc émissaire : nous ne sommes absolument pas responsables des ratés de la réforme du bac ;
    – qu’il est indécent d’essayer de nous culpabiliser en nous expliquant que nous « coûtons trop cher » alors même que, si j’en crois l’article de l’Etudiant envoyé par Marie Capobianco ce matin, un professeur de prépa de notre filière est moins payé qu’un professeur de collège allemand
    – que tout projet doit se faire « à coûts constants » (et pas fortement décroissants …), donc sans perte d’heures disciplinaires et sans les suppressions massives de postes qui se profilent dans plusieurs disciplines.

    Si réforme il doit y avoir, les écoles doivent se positionner clairement. L’Edhec et EML recrutent déjà beaucoup de candidats en filière scientifique (150 à l’échec cette année, quand même).

    Si le Ministère veut réellement nous sauver, il doit nous permettre d’attribuer les ECTS sans être tributaires de l’Université (celle dont nous dépendons n’y met pas que de la bonne volonté, un dèmes collègues s’est quand même fait dire en commission mixte paritaire : « c’est nous qui décidons, vous n’avez pas à parler »).

    Concernant maintenant les mathématiques :
    – il est faux de dire que les mathématiques font fuir les élèves (chez nous la spécialité « maths approfondies » a même vu ses effectifs remonter fortement, à parité avec les maths complémentaires). Contrairement à ce que semble croire notre Ministre, il y a aussi des lycéens qui aiment les mathématiques

    – mais indéniablement, la structure actuelle est peu lisible et le choix peut être facteur de stress pour les lycéens

    – un Y pourrait être une solution, en reportant le choix. On pourrait adopter le faire dès le deuxième semestre de première année. Au premier semestre, conserver l’horaire de maths appliquées mais ajouter une ou deux heures de « remédiation » pour les lycéens n’ayant pas fait la spécialité maths. Cela permettrait de mettre les étudiants à niveau, en conservant l’horaire global des enseignants.

    Pour moi le défaut principal du Y, c’est qu’il est facile à mettre en place dans les structures où il y a deux classes, beaucoup moins dans les structures où il y a une seule ECG. Il ne faudrait pas que cela les fragilise encore plus.

    – Une autre option, serait un tronc commun correspondant au programme et à l’horaire de mathématiques appliquées, complété par deux options (comme au lycée) : « maths remédiation » (pour ceux qui n’ont pas fait spé maths au lycée) et « maths expertes » (pour le top 5…).

    Le défaut de cette option, c’est : comment l’évaluer aux concours ? Il faudrait un petit coefficient modulable, que les étudiants choisiraient d’attribuer à une épreuve supplémentaire à choisir parmi plusieurs disciplines ?

    – troisième option, qui a été évoquée mais pas creusée : mettre plus en valeur l’informatique, le numérique étant demandé par les écoles et porteur professionnellement. Cela « moderniserait » peut-être l’intitulé de notre filière.
    Soit en alignant l’horaire de maths sur les maths appliquées (8h) plus 2 heures d’informatique, passant dans l’ORS parce qu’effectivement ce sont des vrais cours qui donnent du travail … Soit en créant une option « informatique » plutôt que « maths expertes ». Cela aurait peut-être plus de sens ?

    Concernant les autres disciplines :
    – ne toucher ni à la culture générale, ni aux langues
    – ESH / HGG : c’est aux professeurs de la discipline de se prononcer. En ECS, jusqu’à il y a un an, il y avait une heure d’économie en option.

    On pourrait imaginer ce schéma : garder les troncs communs, avec par exemple 6 heures en HGG, 6 heures en ESH, mais créer une option de 2 heures au choix entre géopolitique, économie, informatique. Cela permettrait aux élèves de choisir leur « coloration », d’avoir une structure très claire et lisible, facile à présenter, mais en touchant beaucoup moins aux horaires et aux services que ce qui est annoncé.

    Cette dernière option paraît la plus équilibrée, à condition que le Ministère s’engage à la proposer dans toutes les CPGE, par souci d’équité territoriale.

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