ECRICOME 2007

Sujet d’allemand LV 1

I. VERSION

Sprachen gehen im Internet verloren

Im Internet wird vor allem auf Englisch kommuniziert. Das ist gefährlich, meinen Teilnehmer des in Griechenland stattfindenden UN-Internet-Forums. Die Dominanz des Englischen könne dazu führen, dass Jahrtausende altes Kulturwissen verloren geht.

Rund 90 Prozent der 6000 benutzten Sprachen seien im Internet nicht vertreten, sagte der Japaner Yoshinori Imai. Die Menschen, die solche Sprachen nutzten, würden in einer Wüste [[Die Wüste (-n) : le désert]] ohne Information und Wissen gelassen. Die Sprachgewohnheiten und das kulturelle Wissen aus Ländern wie Kolumbien und Senegal, die für Bildung und Wissenschaft genutzt werden könnten, würden niemals eine ausreichende Verbreitung finden. Das könne zum Aussterben von Sprachen führen. An dem UN-Internet-Forum nahmen mehr als tausend Experten aus 90 Staaten teil.

„Jedesmal, wenn eine Sprache stirbt, verschwindet eine Vision von der Welt“, sagte Adama Samassekou, Präsident der Afrikanischen Akademie für Sprachen in Mali. Wenn versucht werde, nicht-englischsprachige Internetseiten zu bauen, hätten die Nutzer in vielen Ländern Probleme mit der Programmiersprache HTML, die weitgehend englisch-basiert sei, sagte Bernard Benhamou vom Institut für Politische Wissenschaften in Paris. „Ein großer Teil der Welt bleibt ohne Stimme, weil er an den Informationen nicht teilhaben kann“, kritisierte Samassekou.

Bei dem viertägigen Forum unter Schirmherrschaft der UNO geht es unter anderem um Schutzmaßnahmen gegen Internet-Betrüger, den freien Zugang zum Web für Bürger rund um die Welt und die Eindämmung von „Spam“, der Flut von unerwünschten Werbe-Mails.

In: Die Welt (02.11.2006)

II. THÈME

Il existe une différence fondamentale entre les systèmes politiques français et allemand. En Allemagne, presque toutes les coalitions sont envisageables et même réalisables. À Berlin, le maire socialiste qui a triomphé aux dernières élections a le choix entre les « rouges » et les Verts. À Schwerin, le chef du gouvernement n’a surpris personne en disant qu’il mènerait des conversations à la fois avec les ex-communistes et les Chrétiens-démocrates avec lesquels il pourrait former une grande coalition.

Dès la naissance de la République fédérale, en 1949, il a été admis que les gouvernements des Länder n’avaient pas à être composés sur le modèle du gouvernement fédéral. L’une des principales raisons pour lesquelles la social-démocratie s’est montrée raisonnable et réformiste, notamment avec son programme de Bad-Godesberg en 1959, c’est qu’elle a exercé un vrai pouvoir à Hambourg, à Hanovre, en Hesse, tantôt avec les libéraux, tantôt avec les chrétiens-démocrates, tantôt seule. Quand, après 17 ans d’opposition, elle a accédé au pouvoir, la social-démocratie avait déjà une expérience gouvernementale.

D’après : Alfred Grosser, La Croix,
27 septembre 2006

Cette partie est au choix : III 1) Essai ou III 2) Thème – contraction

III. 1) ESSAI

Les candidats sont priés d’indiquer le nombre de mots employés (de 225 à 275)

Ist die Angst eine gute Ratgeberin? Ihre Argumentation soll mit Beispielen veranschaulicht werden.

III. 2) THÈME – CONTRACTION (Commun à toutes les langues)

Les candidats sont priés d’indiquer le nombre de mots employés (de 180 à 220)

La fièvre des mégapoles

L’année 2007 sera marquée par un tournant sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Pour la première fois, la population urbaine dépassera la population rurale. La planète se couvre de villes à un rythme effréné. En 2030, les citadins seront 5 milliards et représenteront 60% de la population mondiale, selon le Programme des Nations unies pour l’habitat (PNUH).

Cette croissance aura lieu à 95% dans les pays pauvres, les villes du monde développé étant déjà passées par cette étape. Ainsi, tandis que les agglomérations de Tokyo ou Paris resteront relativement stables ces dix prochaines années (respectivement 35 et 10 millions d’habitants), celle de Mumbaï en Inde passera de 18 à 22 millions, celle de Shanghaï de 15,5 à 17 millions, celle de Dhaka au Bangladesh de 12 à 17 millions. Dans vingt-cinq ans, les villes des pays en voie de développement abriteront 4 milliards d’habitants, soit 80% des citadins du monde. À quoi ressembleront ces villes ? C’est « la question-clé pour l’avenir de la planète », prévient la géographe allemande Frauke Kraas. « Il faut réfléchir maintenant à ce que seront les villes dans trente ans, tout simplement pour que la planète reste viable », ajoute l’économiste Jean-Marie Cour.

Pour se convaincre de l’ampleur du défi, tout à la fois environnemental, social et politique, envisageons un scénario catastrophe : qu’adviendra-t-il si rien n’est fait pour organiser la croissance urbaine? « De gigantesques agglomérations rassembleront une population qui souffrira de malnutrition et de maladies », imagine Nefise Bazoglu, l’une des responsables du PNUH. « La population devra s’accommoder d’infrastructures congestionnées. Des montagnes de déchets domineront le paysage. Les lieux de travail et d’habitation seront de plus en plus éloignés et les travailleurs passeront des heures pour se rendre au travail. Les opportunités d’investissement diminueront. »

Cette vision sombre n’est pas si éloignée de la situation actuelle. Déjà, un tiers des citadins du monde vivent dans des bidonvilles où tous les ingrédients de la crise sont réunis. « L’urbanisation est pratiquement devenue synonyme de formation de bidonvilles », note le PNUH. Les infrastructures nécessaires (réseaux d’eau et d’assainissement, électricité, transports) ne sont pas une priorité pour certains pays émergents. D’autres ne peuvent tout simplement pas se les payer, d’autant plus que les pays développés imposent des normes techniques très onéreuses.

« On court derrière l’urbanisation, et on continuera à courir pendant les trente prochaines années », résume Alain Henry, Directeur de l’Agence française de développement. D’autant plus que cette explosion annoncée des communautés urbaines est une réalité mal connue chez les premiers concernés. Selon une enquête du PNUH menée auprès de 200 municipalités des pays émergents, les responsables politiques interrogés sont «incapables de mesurer ce qui se passe dans leur propre ville ». « Ces populations sont négligées parce qu’elles sont pauvres et parce qu’ignorer leur existence permet de ne pas répondre à leurs problèmes », commente Eduardo Moreno, chef de l’Observatoire mondial des villes du PNUH. La question urbaine ne concerne pas seulement les pays du Sud, mais la planète entière, avertit-il, car si ces hommes et ces femmes ne peuvent pas s’installer dans leurs propres villes, ils chercheront des moyens de survivre dans d’autres pays.

Pour l’économiste Jean-Marie Cour, les financements ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. « Les pays riches doivent contribuer à ces coûts très importants de façon constante et massive », lance-t-il. « Les solutions doivent être ajustées à l’échelle de ce processus de peuplement, et non à l’échelle de nos moyens ou de notre bonne volonté. » Plusieurs expériences pilotes permettent de rêver la ville idéale, qui devrait être à la fois dense, mixte, et aérée. Mais ces créations sorties de l’imagination d’architectes et d’urbanistes sont difficilement transposables à des villes qui doivent à la fois assumer leur héritage et gérer l’explosion de leur population au jour le jour. « Les villes où nous considérons qu’il fait bon vivre ont souvent plus de mille ans d’existence », rappelle M. Cour.

Des solutions au moins partielles existent cependant. Il faut dès à présent jouer sur la structure spatiale des villes, c’est-à-dire la localisation des logements, des emplois et des services. Une organisation qui déterminera le nombre et la longueur des déplacements des habitants. Une nouvelle conception des transports en commun est également indispensable.

Les trois prochaines décennies seront cruciales. « Que les villes du Sud prennent pour modèle Atlanta ou Barcelone et le changement climatique n’aura pas la même ampleur à la fin du siècle », car Barcelone loge une population de 20% supérieure à celle d’Atlanta, sur une surface 26 fois plus faible et consomme 11 fois moins d’énergie par habitant pour le transport urbain.

Gaëlle Dupont, Le Monde, 9 octobre 2006