Pour le Bureau de l’APHEC,
Philippe HEUDRON,
Président de l’APHEC
Lettre à Madame Simone BONNAFOUS
Paris, le 13 juillet 2015
Philippe HEUDRON
Président de l’APHEC
06 61 51 36 38
philippe.heudron@orange.fr
à
Madame Simone BONNAFOUS
DGESIP
1, rue Descartes
75005 Paris
Objet : Gestion d’APB
Madame la Directrice, J’ai le regret de vous informer d’un problème d’une extrême gravité observé dans la gestion et le fonctionnement du site APB et concernant l’application de l’article L. 612-3-1 de la Loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche. Seuls le flou des textes réglementaires encadrant cette disposition législative et l’absence d’un réel pilotage politique du site APB peuvent expliquer la situation présente, que je vais vous résumer en quelques mots. L’article précité prévoit que le recteur d’académie, Chancelier des universités, réserve dans les formations sélectives un contingent minimal de places au bénéfice des 10 % parmi les meilleurs. Dans la plupart des cas, l’application de cette disposition consiste à réserver dans chaque classe une place pour ces élèves méritants. Or, deux effets pervers viennent de se faire jour. Le premier est que cette mesure assure de manière mécanique – via les paramétrages actuels d’APB – lors du troisième tour, une remontée d’un vœu et plus généralement d’un vœu accepté en « oui » à un vœu mieux classé pour les étudiants ayant déjà candidaté, et potentiels bénéficiaires de la mesure. Pour exemple, un élève étant assuré dès le second tour d’accéder à son vœu 3 au lycée Carnot de Dijon peut espérer se voir proposer l’accès à son vœu 2 au lycée du Parc à Lyon. En l’espèce, il ne s’agit plus de quelques dizaines, mais de milliers d’élèves. À ce niveau, il apparaît que le flou de cette mesure et surtout, sa déviance au bénéfice d’étudiants déjà admis peut entraîner une rupture d’égalité par rapport à la sélection des dossiers faite par des équipes pédagogiques qui ne connaissent pas la hiérarchie des vœux des candidats. Or, cet anonymat des classements était le principe premier d’APB. Quel mépris pour les commissions d’admission et d’évaluation qui brassent environ 80 000 candidats x 6 vœux, soit 480 000 dossiers ! Quel désaveu pour nos collègues chefs d’établissement et pour l’ensemble des équipes pédagogiques ! Mais le pire est à venir. Ainsi dans plusieurs établissements, principalement dans les filières littéraire et économique et commerciale, une dizaine de places se sont libérées entre le deuxième et le troisième tour – élèves reçus à Sciences Po démissionnant d’APB, par exemple – devant principalement permettre au même nombre d’étudiants sur liste d’attente de remonter dans les classements. Or toutes ces places ont été attribuées aux candidats normalement inscrits et classés, bénéficiaires de la mesure de l’article L. 612-3-1 de la loi ESR. Ceci revient finalement à détourner le troisième tour d’APB pour affecter des élèves qui n’ont pas été recrutés en position éligible par les commissions pédagogiques, tout en lésant les élèves inscrits sur liste complémentaire, qui auraient intégré les CPGE si APB avait fonctionné « normalement » au sens premier du terme. Au-delà de la nature contre-productive de ce mode de fonctionnement qui fait remonter les meilleurs, déjà classés et majoritairement issus de CSP+, on imagine le risque de recours… Pourquoi ne pas valoriser parmi les 10 %, d’abord les boursiers potentiels du supérieur (avis ACB favorable du dossier APB) et aussi les boursiers scolaires ? Imaginons qu’un candidat spolié se tourne vers le tribunal administratif, qu’un député pose publiquement une question au gouvernement, que la presse s’empare de ce sujet et publie ces informations ! Imaginons ce scandale, dont la faute, simple et limpide, ne reviendrait finalement qu’à une réglementation imprécise et quelques lignes de code informatique. Personnellement, je ne le puis ni surtout ne le veux. Seuls le flou des textes réglementaires encadrant cette disposition législative et l’absence d’un réel pilotage politique du site APB peuvent expliquer la situation que je viens de vous décrire. Il faut mettre un terme à ces pratiques mécaniquement déviantes. APB est un formidable outil de démocratisation, un instrument de prévision incomparable pour la gestion des flux d’étudiants et la répartition afférente des moyens financiers. Devons-nous laisser mourir ce qui a été construit par l’ensemble des acteurs – double tutelle ministérielle, syndicats, associations – expérimenté avec succès via le site « admission prépa », généralisé en notre cher APB au bénéfice de tous ? Je connais votre attachement à l’enseignement supérieur, votre engagement total à son amélioration toujours nécessaire. Je crois qu’il vous revient de réparer les dégâts en quelques heures. Il y a urgence ! Je vous prie de croire en mon total dévouement. Très cordialement,
Philippe HEUDRON
Président de l’APHEC
Dépêche AEF du 16 juillet 2015
Thierry Mandon « ne veut pas croire » que les universités pratiquent « une sélection déguisée », comme cela est indiqué dans le dossier de l’Unef sur la réduction des capacités d’accueil et le développement de la « sélection illégale » à l’entrée des universités, rendu public mercredi 15 juillet 2015 (lire sur AEF). « Je ne l’accepterai pas », affirme le secrétaire d’État à l’ESR. Gilles Roussel, président de la commission de la formation et de l’insertion professionnelle de la CPU, estime quant à lui qu’il faut d’abord réfléchir à l’orientation en amont des bacheliers pour éviter l’engorgement de certaines filières comme les Staps. Paris-IV et l’UFC démentent les chiffres avancés par l’Unef. Tandis que PDE trouve que « ce genre d’enquête cède à la facilité ». L’UNI se positionne pour la mise en place de filières sélectives. De son côté, l’APHEC dénonce « l’hypocrisie du système d’orientation ». AEF publie plusieurs réactions à la suite de la présentation le 15 juillet 2015 du dossier de l’Unef sur la réduction des capacités d’accueil et le développement de la « sélection illégale » à l’entrée de l’université (lire sur AEF). Le MENESR Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Thierry Mandon : « je ne l’accepterai pas ». « Je ne veux pas croire » que [les universités pratiquent] une sélection déguisée » comme l’enquête de l’Unef l’indique, déclare Thierry Mandon en marge d’un déplacement à Toulouse, jeudi 16 juillet 2015. « Je ne l’accepterai pas », affirme le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. « Tout bachelier a droit de s’inscrire à l’université. […] Les étudiants de France seront accueillis à l’université à la rentrée dans la filière de leur choix, sauf difficulté particulière », promet-il. S’il reconnaît qu’il existe des difficultés et que ces situations sont « inacceptables », « il faut relativiser ». En effet, « seules 5 à 7 % des inscriptions sont difficiles ». Thierry Mandon explique qu’un diagnostic est en train d’être fait par le ministère. « Pendant l’été, nous allons gérer la situation avec les établissements. Si cela ne suffit pas, nous allons mobiliser les recteurs fin août et si cela ne suffit [toujours] pas, nous ferons du traitement individuel à la rentrée », énonce Thierry Mandon. Il rappelle que les universités connaissent un « choc démographique considérable » avec l’arrivée de 50 000 nouveaux étudiants chaque année. La Conférence des présidents d’universités Gilles Roussel, président de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, président de la commission de la formation et insertion professionnelle de la CPU. Gilles Roussel : une réflexion sur « l’orientation des jeunes en amont ». « Dans les universités, il existe des filières où les capacités d’accueil sont atteintes », indique à AEF Gilles Roussel, président de la commission de la formation et de l’insertion professionnelle de la CPU. « Cela pose des questions. Il est nécessaire de porter une réflexion sur l’orientation des jeunes en amont et de renforcer le lien entre le bac-3/bac + 3. La 1re année de licence est l’année la plus engorgée, et la phase d’orientation s’effectue en réalité à ce moment-là. Dans les faits, cela concerne certaines filières, d’autres ne sont pas pleines. » Pour Gilles Roussel, « il n’est pas réaliste » de penser que le 1er choix des bacheliers puisse être à chaque fois satisfait. Selon lui, les moyens humains disponibles, les locaux, etc., ne permettent pas d’accueillir tous les bacheliers. Concernant la situation de la filière Staps – pointée par l’Unef – Gilles Roussel précise que c’est APB qui met en place les tirages au sort, et non les universités elles-mêmes. Pour éviter l’engorgement de cette filière, il préconise notamment de « rappeler aux étudiants les exigences demandées et les débouchés ». Concernant « la sélection illégale » dénoncée par l’Unef, il existe en réalité « des parcours universitaires demandant des prérequis au sein de filières non sélectives ». Il s’agit « d’un complément d’une offre de formation ouverte ». Par ailleurs, « APB affiche des informations qui sont validées par le ministère et les rectorats. La question de l’illégalité n’est donc pas si claire que cela ». Par ailleurs, Gilles Roussel ne considère pas que les universités pratiquent de la dissuasion : il s’agit, au contraire, « d’une orientation active ». « Les établissements donnent des informations aux bacheliers concernant leurs chances de réussite. C’est de la responsabilité des universités que d’informer clairement les futurs étudiants, cela ne les empêche pas de venir dans la filière. » Il faut avant tout se demander : « comment faire pour assurer la réussite des bacheliers dans l’enseignement supérieur ? » Pour répondre aux choix des bacheliers, il faut avoir « une réflexion globale sur l’enseignement supérieur », en s’interrogeant d’une part sur « les remises à niveau » possibles, et d’autre part sur « l’orientation en amont » (orientation vers des formations en adéquation avec leurs parcours). Si le budget des universités n’augmente pas alors qu’elles doivent accueillir de plus en plus d’étudiants, Gilles Roussel souhaite que le choix des étudiants à l’entrée de l’université se fasse « sur des critères objectifs », selon leur proximité géographique ou leurs capacités de réussir, et non de manière aléatoire. Les universités Barthélémy Jobert (Paris-IV) : « un débat global » sur la sélection. « Le chiffre de 46 licences [qui seraient sélectives à Paris-IV] avancé par l’Unef est erroné. Nous proposons à ce jour 22 licences sélectives, validées par le rectorat », affirme Barthélémy Jobert, président de Paris-Sorbonne (Paris-IV), dans un entretien au Figaro le 16 juillet 2015. “L’objectif [des diplômes sélectifs] est de renforcer l’attractivité de l’université et de placer les étudiants en situation de réussite”, ajoute-t-il. Il ajoute : “je souhaite un débat global [sur la sélection], qui concernerait aussi les filières universitaires sélectives, comme Science Po et les IUT. On ne peut se contenter d’accuser les universités de tous les maux de la terre”. Frédéric Muyard (UFC) : les capacités ont été ajustées pour “accueillir tous les bacheliers”. “L’université de Franche-Comté dément formellement les chiffres publiés par l’Unef sur sa capacité d’accueil, indique Frédéric Muyard, VP en charge de la commission formation et de la vie étudiante. L’UFC s’est, en effet, toujours engagée à assumer son rôle social et à accueillir l’ensemble des candidats en licence. Dans les quelques filières à capacité d’accueil limitée, justifiée par des contraintes logistiques, comme en Staps, Paces ou psychologie, le nombre de candidats ‘appelés’ sur le portail APB a été ajusté afin d’accueillir tous les bacheliers de l’année ou en réorientation de l’académie de Besançon. Les inscriptions sont en cours, l’université de Franche-Comté communiquera dès septembre sur la nature précise de l’augmentation des effectifs en première année de licence.” Les organisations étudiantes UNI : “poursuivre la mise en place de filières sélectives”. “Comme chaque année à la même période, le débat sur la sélection à l’université réapparaît, quelques universités étant accusées d’introduire une sélection illégale à l’entrée de certains de leurs diplômes. L’UNI appelle les présidents d’université à assumer ce débat et poursuivre la mise en place de filières sélectives et innovantes au sein des universités”, déclare l’organisation étudiante dans un communiqué le 15 juillet 2015. “À l’entrée de l’enseignement supérieur, le choix n’a jamais été entre sélection ou absence de sélection ; car la sélection, qu’on le veuille ou non, est une réalité. À défaut de l’organiser selon des critères justes et transparents basés sur le mérite, la motivation et les aptitudes des futurs étudiants, c’est une véritable sélection par l’échec qui s’instaure. 72,9 % des inscrits à l’université ne parviennent pas à valider leur licence en trois ans.” “Ce défaut d’orientation coûte plus de 5 milliards par an à l’État”, interpelle l’UNI. PDE : cette enquête “cède à la facilité”. “À notre sens, ce genre d’enquête cède à la facilité”, juge Étienne Gstalter, président de PDE, contacté par AEF. “Certaines formations peuvent être sélectives pour de bonnes raisons (par exemple pour des raisons matérielles comme en musicologie). Ensuite, il y a un réel problème de capacité d’accueil qui empêche les universités de pouvoir accepter tout le monde. Ces raisons peuvent être dues à un problème budgétaire ou à un problème de place physique tout simplement. Enfin, il y a le problème de l’insertion professionnelle. L’université n’a pas vocation à former des chômeurs. » Les classes préparatoires aux grandes écoles APHEC : qu’est-ce qu’une filière sélective ? « Je m’interroge sur la définition même de la notion de filière sélective », déclare à AEF Philippe Heudron, président de l’APHEC. « Certaines filières sont ouvertement sélectives – CPGE, IUT et STS – et d’autres le sont de droit comme les grands établissements – Sciences Po Paris, Dauphine. En CPGE, environ 48 000 bacheliers – sur 80 000 qui en font la demande – se voient proposer une place, soit un taux d’acceptation d’environ 60 %. [[Voir APB]] Comparons avec l’université : la filière médecine, où environ 10 % des étudiants passent en 2e année [[Médecine stricto sensu. Il reste Dentaire, sages femmes, infirmiers, pharmacie…]], est beaucoup plus sélective, comme celle de droit… De même en L1, seulement 41 % des primo-entrants iront en L2 ou dans une formation équivalente et 27 % auront leur licence en 3 ans… [[Chiffres de la DEPP]] » « L’Unef a raison de monter au créneau, car l’université est bien plus sélective que nombre d’autres filières », estime Philippe Heudron. Il ajoute : « La sélection non aléatoire des dossiers quand les effectifs sont limités, les parcours bi-licence qui s’amorcent après un semestre d’observation, sont autant de moyens de sélectionner les étudiants ». Il dénonce « l’hypocrisie du système d’orientation » qui se fait finalement au détriment des étudiants ». « Le corps social refuse la sélection, alors que parents et étudiants sont favorables à la sélection quand elle se fait en leur faveur… » Il évoque une autre forme de sélection : les étudiants qui doivent travailler pour payer leurs études sans pouvoir assister à tous les cours. Il faudrait « de vraies bourses ».Article dans Libération.fr du 17 juillet 2015
INTERVIEW : Philippe Heudron, de l’association des prépas HEC, est furieux contre cette mesure permettant aux élèves ayant les meilleures notes au bac d’accéder à une filière sélective. Il est en vacances, mais furibond. La faute à ce dispositif « meilleurs bacheliers », créé par le ministère de l’Éducation et permettant aux 10 % des élèves de chaque lycée obtenant les meilleures notes au bac d’intégrer une filière sélective au choix – ou presque. Philippe Heudron, président de l’association des classes prépa économique et commerciale (APHEC), s’élève contre cette mesure qui selon lui n’a pas l’effet escompté, à savoir : lutter contre l’autocensure des jeunes. De son côté, pour faire la promotion de la mesure, la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem recevait vendredi midi rue de Grenelle une vingtaine de bacheliers qui ont bénéficié de ce dispositif. Est-ce le principe même de ce dispositif qui vous pose problème ? En soi, vouloir encourager des élèves de milieux défavorisés à poursuivre leurs études dans des filières prestigieuses est une bonne idée. Évidemment, je n’ai rien contre. Je sais même combien il est un besoin impérieux pour notre société de permettre la promotion du plus grand nombre. C’est une nécessité, sur le plan économique comme sur le plan social. La reproduction stricte des élites serait une catastrophe, il faut multiplier le nombre de cadres au plus haut niveau, donc mécaniquement élargir le recrutement à d’autres milieux sociaux. C’est une condition indispensable au maintien du rang mondial de notre pays. Ceci étant dit, ce dispositif qui part d’un bon sentiment ne se base sur aucune donnée statistique solide : rien ne garantit que les 10 % des élèves de chaque lycée ayant les meilleures notes au bac viennent de milieu populaire et aient un parcours méritant ! On sait même que c’est rarement le cas : 80 % des élèves décrochant une mention très bien viennent de milieu favorisé, pas forcément financier, mais au moins culturel. Pourquoi contestez-vous cette mesure ? Pour qu’on comprenne bien, rappelons que ce dispositif permet aux 10 % des meilleurs bacheliers de chaque lycée (quelle que soit leur origine sociale) d’accéder à la filière qu’ils avaient choisie en premier vœu, et dont le dossier n’a pas été retenu. J’en discutais hier avec le proviseur d’un lycée prestigieux parisien, qui m’expliquait qu’avec ce dispositif, le rectorat lui impose 24 élèves : ils se retrouvent tout en haut de la liste d’attente, qui de fait, n’a plus aucune valeur. Si encore ces élèves venaient de milieu défavorisé, mais non… Sur les 24, 3 sont boursiers ou potentiellement boursiers à la rentrée. Et les 21 autres ? Leurs parents déclarent des revenus entre 70 000 et 160 000 euros par an… Il y a un autre effet pervers. Prenez un bon élève d’un lycée de Seine-et-Marne : avec ce système, il va intégrer une grande prépa parisienne. Et on va se retrouver, encore plus qu’aujourd’hui, avec ceux qui ont le capital financier et culturel d’un côté, et les classes prépas de pauvres de l’autre… Vive la République ! Avez-vous des préconisations à formuler pour améliorer le fonctionnement ? Il faut modifier la base, en réservant ce dispositif aux boursiers ou ceux qui vont l’être [les critères d’attribution des bourses changent du lycée au supérieur, NDLR], et en l’ouvrant aux bacheliers qui n’ont pas candidaté en prépa, parce qu’ils ont demandé seulement des filières moins sélectives (BTS, IUT) ou l’université. Dans l’état actuel, si votre premier vœu dans le système admission post-bac (APB) est accepté (fac compris, NDLR), vous ne pouvez pas profiter du dispositif… Pareil si vous avez validé de manière définitive votre deuxième ou troisième vœu dans une filière sélective ! De fait, cela privilégie les jeunes qui ont connaissance de ce système et qui du coup attendent le dernier moment pour valider… Si l’on intègre ces changements, alors oui, cette mesure pourra devenir une bonne mesure. Efficace, juste et salutaire.Marie PIQUEMAL