Compte-Rendu de la commission inter-LV

AG de l’APHEC du 5 novembre 2021 à Dijon

Cette commission, animée par Christine Pires, Marie-Christine Capobianco et Mélanie Lasserre, s’est tenue de 17h15 à 17h45

La commission a porté sur le thème essentiel des concours 2023 :

  • IENA

Il est dorénavant acté que la banque Iéna ne changera rien à ses épreuves de langues.

  • Ecricome

Ecricome a confirmé en octobre les modifications annoncées sur la liste de langues, à savoir la réduction des épreuves de traduction de 20 mots chacune, et un allongement de l’épreuve d’expression écrite, ainsi que la suppression du thème grammatical. Ecricome doit confirmer la nature du thème (journalistique ou littéraire) fin novembre 2021.

Les coefficients des exercices sont les mêmes pour la LVA et la LVB : la version de 200 mots représentera 25% de la note, comme le thème de 160 mots, et l’exercice d’expression, de 300 mots, représentera 50% de la note.

Ecricome a également précisé qu’ils garderont au moins une question de civilisation sur les deux proposées pour l’expression.

Christine Pires insiste sur le fait qu’il n’existe aucune marge de manœuvre sur la disparition du thème grammatical, malgré la frustration que celle-ci a pu engendrer parmi certains professeurs de langues.

  • ELVi

Un petit rappel des évènements depuis la rentrée : lors de la réunion tenue avec les concepteurs sur les sujets 0, le modèle de la nouvelle épreuve était présenté comme immuable et comme le fruit d’un travail ardu alors qu’ils disaient être ouverts au dialogue.

L’APHEC a répondu que les professeurs de classes préparatoires ne pouvaient pas se satisfaire de cette situation, a dénoncé l’absence de sujet 0 pour les langues rares, tout comme l’absence de sujet 0 en LVA allemand ou espagnol, ou LVB anglais.

Les concepteurs ont répondu qu’il n’y aurait ni barème précis ni corrigé, car selon eux, le corrigé idéal n’existe pas.

De même, le cobayage des copies, demandé par l’APHEC n’aurait lieu qu’au printemps 2022.

Lors de la journée ESCP, des collègues ont confronté la direction de l’école ainsi que le représentant de la DAC, si bien que la tenue d’une assemblée générale a été annoncée, rassemblant les professeurs de langues et les concepteurs. A ce jour, aucune date n’a été annoncée, et cette assemblée ne semble pas être organisée.

Christine Pires insiste donc sur la journée de l’ESSEC prévue le 19 novembre, en invitant les collègues de l’APHEC à se mobiliser pour faire entendre notre voix auprès l’école et sur la DAC à cette occasion.

Au vu des difficultés et des tensions, l’APHEC, par le biais de son président, Alain Joyeux, a porté le débat au niveau des directeurs généraux des écoles. Deux angles d’attaque sont privilégiés :

  • Du point de vue structurel, l’APHEC souligne l’opacité de la banque ELVi, qui est la seule à ne pas faire corriger ses copies par des professeurs de classes préparatoires. (Dans les choix de jurys faits par les concepteurs, une minorité enseigne en CPGE).
  • Au vu des désaccords et de la tension qui règne, un trait d’union semble nécessaire entre les professeurs de CPGE et les concepteurs des écoles (proposition, par exemple, de faire intervenir des professeurs retraités).

A la question d’un collègue, Christine Pires rappelle que ce sont les DG des quatre écoles qui, en janvier 2021, ont demandé la modification des épreuves. Il semble néanmoins que sur ce point, il n’y ait pas de réelle cohésion entre les écoles de la banque ELVi.

Au-delà des problèmes structurels, l’APHEC insiste aussi sur le fait que ce nouveau format d’épreuves est hors d’atteinte pour les étudiants.

L’ensemble des critiques semblerait commencer à être entendu par les DG, notamment celle qui pointe le caractère infaisable de l’épreuve, car ceci risque fortement de réduire le vivier de recrutement des écoles.

L’APHEC reconnaît que les écoles sont les maîtres du jeu et sont souveraines en ce qui concerne leur épreuve. Toute la difficulté est de leur faire comprendre que si elles peuvent se targuer de connaître leurs besoins en langue et la manière de faire leur sélection, elles doivent néanmoins entendre que les professeurs de classes préparatoires sont les mieux à même de connaître les élèves, leur niveau de départ et leur capacité de progression en deux ans.

En conclusion, Christine Pires explique les trois points de levier sur lesquels les demandes auprès des DG s’articulent :

  • La suppression de la multiplicité des formats de la Q2 (Expression Ecrite)
  • Une véritable distinction entre Q1 et Q2 (deux compétences distinctes : CE et EE)
  • La réduction du nombre de mots global.

L’APHEC insiste aussi sur le fait que la promotion 2023 sera la promotion qui aura essuyé tous les plâtres (réforme du lycée, confinement, réforme des classes préparatoires, …).

A la suite de cette présentation, un court échange s’installe entre les collègues présents, pendant lequel le mécontentement face à la décision des écoles est exprimé par le plus grand nombre.

Christine Pires et Marie-Christine Capobianco mettent cependant en garde les professeurs de langues, car une pression excessive pourrait se retourner contre nous tous, citant par exemple l’ATS qui ne demande plus d’évaluation en langues, mais seulement un niveau TOEIC. Elles encouragent donc à la prudence, et la poursuite des négociations sur une ligne étroite mais qui semble montrer des ouvertures possibles.

Enfin, un dernier point est évoqué : certaines écoles, comme Kedge ou Excelia avaient envisagé de supprimer la LV2 comme enseignement obligatoire dès la L3, avant intervention de l’APHEC. Après mise en garde sur l’effet délétère sur le concours et en amont sur nos enseignements, ces deux écoles se sont ravisées. Il convient donc d’être vigilant sur ces nouvelles maquettes du PGE.

Sur ces propos, la réunion mixte prend fin et les professeurs de chaque langue se sont ensuite réunis en commission disciplinaire.

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